SPIIL, Syndicat de la Presse Indépendante d’information en Ligne, fête sa 1ère année à la Maison des Métallos le vendredi 22 octobre 2010. Grâce aux comptes-rendus de Médiapart et de OWNI , retrouvez l’état de l’art actuel et plusieurs indicateurs business.
Le SPIIL
Profitons de cet événement, pour en savoir plus sur le SPIIL. Tout d’abord son site est spil.org
Les membres fondateurs
Les missions du syndicat
Créé en octobre 2009, le syndicat a 3 grandes missions
Favoriser une presse indépendante et de qualité sur Internet ;
Réfléchir et défendre un cadre juridique et réglementaire pour un développement économique de la presse en ligne
Définir des principes de fonctionnement communs, partager les expériences et pratiques.
Les groupes du travail du syndicat
Le syndicat a mis en place plusieurs groupes de travail
Modèles économiques
Technique
TVA
Mesures d’audience
Communication
Mécénat
Annonces légales
La 1ère journée de la presse en ligne
Cet événement a réunion 450 professionnels de la presse en ligne. Ils ont participé à des ateliers pratiques et à deux séances plénières
Pierre Haski de Rue89 animait celle des enjeux professionnels de la presse en ligne
Edwy Plenel, celle sur les enjeux démocratiques.
Les 4 ateliers
Audience et trafic, les dernières évolutions
Formation : tout ce que les journalistes web doivent apprendre et que leurs collègues ignorent
Eclatement des supports de diffusion : réseaux sociaux, mobiles… papier !
Les enjeux démocratiques de la presse en ligne : prêts pour la campagne de 2012 ?
1er débat : les enjeux professionnels de la presse en ligne
Les animateurs
Pierre Haski, Rue 89
Frédéric Filloux consultant et ancien directeur de Libération et de 20 minutes France,
Emmanuel Parody, éditeur de CBS Interactive,
Francis Pisani, journaliste,
et Cyril Zimmermann, PDG d’Hi-Media.
Les éléments business mis en exergue
Emmanuel Parody (CBS News)
Les supports digitaux n’ont pas été pensé, les fonctionnalités proposées sont simplement calquées sur la version papier, sans plus value
Avec l’arrivée du portable, le contenu circule moins qu’à l’époque du tout internet
La décroissance des revenus publicitaires induit une réflexion, non plus autour de la maximisation du trafic, mais désormais autour de l’idée de revenu par utilisateur
« La plupart des utilisateurs de Facebook l’utilisent pour jouer en ligne ou comme alternative au webmail, mais pas pour consulter de l’information. Facebook crée du lien mais pas du clic. » [cf. Médiapart, la presse en ligne chacun cherche son cash ]
Facebook permet de générer un trafic qualifié mais pas de masse
Un important trafic n’a qu’un seul intérêt : être un axe de calcul lors de la revente du support
Frédéric Filloux, consultant et ancien directeur de Libération et de 20 minutes France
Le business du journalisme n’est plus un modèle de revenu viable .Par exemple : Rue89 presque à l’équilibre n’a pas trouvé un public suffisant pour se financer, 50% des revenus viennent de la publicité, 30% de la formation professionnelle et le reste du développement de sites Web
Cyril Zimmermann, PDG d’Hi-Média
Le paiement à l’article générerait un calcul de rentabilité par journaliste. Est-ce souhaitable ?
Google et les médias sociaux ont capté la rente publicitaire des éditeurs. « C’est une spoliation avec l’assentiment fasciné des créateurs de contenus »‘ [cf. Owni, Spil journée de la presse en ligne ]
2nd débat : les aides financières du SPEL
Les animateurs
Aldo Cardoso, auteur du rapport «La gouvernance des aides publiques à la presse»
Simon Barry, président du comité d’orientation du fonds d’aide au développement de la presse en ligne (dit «SPEL»)
Maurice Botbol et Walter Bouvais, représentants du SPIIL au comité d’orientation du SPEL
Sylvie Clément-Cuzin, sous-directrice de la presse écrite et des métiers de l’information au ministère de la culture
et Edwy Plenel, représentant du SPIIL à la commission paritaire des publications et agences de presse (CPPAP).
Les éléments business mis en exergue
Le fonds SPEL subventionne
uniquement des projets jugés d’intérêt général, économiquement viable et ayant pour objet la mise en ligne directe de contenu rédactionnel
des frais de matériel, de formation, de promotion lors du lancement et même prendre en charge jusqu’à 50% du salaire de journalistes (plafonné) selon certains critères.
Plusieurs effets pervers du décret d’application
Le décret impose que les dépenses techniques soient réalisées par des prestataires. Ces derniers gonflent leurs prix sachant qu’il y a un fonds d’état. Le SPEL est en train de revoir tous les devis.
Edwy Plenel a mis en exergue plusieurs points, par exemple
Certains acteurs se contentent de mettre le PDF de leur journal en ligne et demandent une aide
D’autres éditent une pléiade de sites «verticaux» (= une rubrique de journal) sous des marques différentes et multiplient leur demande de subvention.
Et la presse casino a émergé, son but est non pas d’informer mais de vendre du jeu en ligne.
Focus : Atelier “Eclatement des supports de diffusion : réseaux sociaux, mobiles… papier
Les animateurs
Benoît Raphaël (Le Post)
Laurent Mauriac (Rue89)
Walter Bouvais (Terra Eco)
Quelques éléments clés
Benoït Raphaël (Le Post) a entre autres indiqué que
les canaux deviennent interconnectés : mobile, Internet, réseaux comme Facebook, demain la télévision connectée.
L’information est devenue liquide .L’éclatement des commentaires sur les différents supports devient difficile à gérer […] La conversation est difficile à animer.
Le commentaire anonyme génère énormément de parasites, le contenu est souvent mauvais et très agressif
source : [cf.Owni ]
Focus sur jaimelinfo.fr : dons pour la presse en ligne et les bloggueurs
La plateforme de dons pour l’information conçue par Rue89 (janvier 2011)
Elle a été présentée dans l’après-midi, il s’agissait de la première présentation publique de jaimelinfo.fr
Les internautes pourront verser un don régulier chaque mois pour leur parution préférée
Jaimelinfo.fr sera géré par une association indépendante de Rue89
5 à 10% des sommes seront prélevées pour la gestion de la plateforme
Les blogueurs pourront demander à bénéficier de ce service La défiscalisation des dons (2/3 des sommes versées sont déductibles) sera possible uniquement pour les sites d’information politique et générale reconnus par la Commission paritaire des publications et agences de presse
Les sources
Merci aux journalistes de Médiapart et de Owni pour leur compte-rendu.
