Depuis plusieurs semaines, l’espionnage des internautes est au cœur de l’actualité digitale. A lire les différents articles, la règle « sur internet, si c’est gratuit, c’est toi le produit » est devenu « sur internet, si c’est gratuit, ta vie privée c’est finie » ou « sur internet, si c’est gratuit, la confidentialité c’est finie »

Quelques exemples

  • Tokyo accuse le Google chinois (Baidu) d’espionner ses ordinateurs
    « le gouvernement a d’abord officiellement demandé à ses ministères de ne plus utiliser le programme gratuit “IME” (Input method Editor) de Baidu qui permet de taper des textes en caractères japonais sur les ordinateurs fonctionnant sous windows. »
    source : lesechos.fr, 16/01/2014
  • Huawei, le grand espion chinois
    « Selon l’ancien patron de la CIA et de la NSA, l’équipementier télécoms chinois opérerait, via ses équipements installés en Occident, un espionnage planétaire. »
    NDLR : Huawei, moins cher, est choisi par Orange, SFR et Bouygues… mais tant que le grand public a des forfaits « free », il s’en moque…
    Source : lesechos.fr, 19/07/2013
  • La NSA surveille aussi des ordinateurs non connectés à internet.
    « Exploitée depuis 2008 au moins, cette technologie fonctionnerait à l’aide de fréquences radio, émises par des circuits imprimés ou des clés USB. « La technologie des fréquences radio a permis de résoudre l’un des plus gros problèmes des services de renseignement américains : pénétrer dans des ordinateurs que des adversaires et certains alliés s’efforçaient de mettre à l’abri de l’espionnage ou du piratage », écrit le New York Times. »
    NDLR : et une petite clé USB gratuite pour la route ?
    Source : francetvinfo.fr
  • La France espionne elle-aussi beaucoup ses alliés économiques
    « La France est en effet considérée dans un rapport du gouvernement américain comme l’un des pays les plus actifs en la matière, avec la Chine, la Russie et Israël. »
    Source : numerama.com, 12/02/2013
  • Red October, le réseau de cyber-espionnage « le plus sophistiqué » jamais mis au jour
    « L’existence d’un vaste réseau de cyber-espionnage visant des organisations étatiques et des institutions économiques a été révélé… »
    Source : France24, 15/01/2013

    espionnage-red-october-grande

Que faire ?

  1. Arrêtez de croire qu’internet et les réseaux sociaux, c’est entre « potes ».
  2. Arrêter de mettre vos business plans sur Google Drive… Si, si je vous ai vu. Vous avez besoin d’un espace de stockage partagé, optez pour un Cloud sécurisé et basé en Europe. Les lois européennes sont plus drastiques sur les données personnelles et confidentielles.
  3. Arrêter de voir la CNIL comme des empêcheurs de faire du business du 21ème siècle. La CNIL se débat face aux grands acteurs du digital pour qu’ils respectent la vie privée de leurs utilisateurs.
    Source : Franceinter, 26/10/2013
  4. Arrêtez de se croire trop petit pour être espionné. Tant que vous n’avez pas été scruté, les services d’espionnage ne savent pas que vous êtes sans danger pour leur nation.
  5. Prendre en compte le risque d’espionnage dans vos choix d’usages ou d’outils informatiques. Le BYOD (Bring Your OWn Device) est la porte ouverte à tous les espionnages économiques. Le nouveau stagiaire compta arrive avec sa super tablette et peut se brancher sur votre système informatique, oui, le même où il y a la liste des clients. Vous vous croyez en sécurité, car cette liste est dans votre base informatique, vous ne savez peut-être pas extraire les données, mais lui il sait. En effet, il a oublié de vous dire qu’il fait de l’informatique tous les week-ends avec ses amis ou qu’il a au lycée animé le club informatique ou que son oncle par alliance est votre principal concurrent…

En savoir plus sur l’espionnage en France

En premier, notre service secret a un site internet : dgse et ils recherchent du personnel : ingénieurs et linguistes.
Puis, vous pourrez trouver des éléments sur le site intelligence-economique.gouv.fr et Vidéos de sensibilisation